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Les Cynolebias font partie de la famille des Cyprinodontidae ovipares , appelés Killies. Ce sont les cousins sud-américains des Nothobranchius qui peuplent les eaux temporaires d’Afrique de l’Est et du Sud. L’intérêt que les aquariophiles leur portent est lié au mode reproductif développé par ces espèces pour assurer leur pérennité malgré la sécheresse, plus qu’à leur livrée.
Cynolebias nigripinnis
En effet, seule une dizaine d’espèces , sur les 53 de l’ancien genre Cynolebias, peuvent rivaliser avec les couleurs de leurs cousins africains. Les autres présentent des teintes bleues ou vertes, très nuancées, associées à des fasciatures noires ,à des ponctuations bleu électriques ou à un grand développement des nageoires dorsale et anale.
Poissons actifs qui vivent fréquemment en harem et se livrent souvent à des luttes pour la possession des femelles, les Cynos ( comme les nomment les killiphiles) ne sont pas adaptés à la vie dans un bac communautaire. Leur inadaptation à la concurrence alimentaire et une relative timidité vis à vis des autres familles de poissons, hormis pour les géants du groupe, les destinent à une maintenance en aquarium spécifique.
Les Cynolebias : 4 genres, 53 espèces
La première description du genre Cynolebias date de 1876, effectuée par le Dr. Steindachner . Il s’agit de C. porosus, originaire du sud-est brésilien. Les poissons de ce genre présentent un profil frontal à la courbure très marquée, rappelant celui d’un chien, un boxer. D’où le nom Cynolebias ( “Cyno”signifie “chien” en grec ) . Le corps de ces espèces est plus ou comprimé latéralement et relativement haut. La nageoire anale est toujours arrondie tandis que la dorsale est en retrait de l’anale.
Depuis la création du genre, plusieurs révisions de la classification du genre Cynolebias ont eu lieu. Les deux dernières datent de 1996 et 1998 et sont dues aux travaux de l’ichthyologue Costa. Actuellement, en 2001, les killies de l’ancien genre Cynolebias sont classés en 5 genres, dont 4 nouveaux. Il s’agit des genres Megalebias, Austrolebias, Simpsonichthys et Cynolebias.
Le genre Austrolebias regroupe une grande partie des espèces de l’ancien genre Cynolebias. Ces poissons sont endémiques des contrées les plus australes de l’aire de répartition de ces killies : Argentine ( Andes et Patagonie exclues) et Uruguay. La région argentine du Rio de la Plata et la zone côtière de l’Uruguay sont considérées comme le berceau de ce genre qui se caractérise par une taille de 4 à 6 cm, A. vandenbergi excepté, et un corps très comprimé latéralement. Les Austrolebias présentent le profil frontal caractéristique à tous les Cynos. Ils sont remarquablement adaptés à l’alternance des périodes de hautes eaux et de sécheresse et occupent des niches écologiques qui les placent à l’abri de la concurrence alimentaire de la plupart des autres poissons. Austrolebias nigripinnis et A. bellottii sont considérés par les killiphiles comme les archétypes des poissons annuels sud américains .
L’actuel genre Cynolebias comprend des poissons de grande taille qui correspondent , stricto sensu, à la description effectuée en 1876 par le Dr. Steindachner. Sept poissons appartiennent à cette famille et atteignent tous la taille minimale de 15 cm, ce qui fait d’eux les géants des Cynos. Ces espèces sont uniquement présentes dans l‘Est brésilien, dans le bassin hydrographique du Rio Sao Francisco. Le front de ces grands Cynos est très nettement bombé et la mâchoire inférieure prognathe. Il s’agit des espèces albipunctatus, griseus, leptocephalus, perforatus, porosus, gilbertoi et microphtalmus. Ce sont des poissons à la stature et au comportement qui ne laissent pas indifférent ! Ils présentent tous un corps massif de couleur bleu- vert ou gris, plus ou moins intensément ponctué de points blancs ou bleu électriques. Leur habitat est essentiellement constitué de points d’eau temporaires ou de zones inondables peu profondes dans lesquels la température de l’eau fluctue de 23 à 32°C. Ils sont associés à une ou plusieurs espèces de petits Cynos ( Simpsonichthys) qui sont les seuls poissons adaptés à ces niches écologiques. Dans ces biotopes, les Simpsonichthys constituent les“poissons-fourrage” des gros Cynolebias. . Il peut arriver que certains Cynos fréquentent des eaux permanentes mais ils ne vivent pas plus longtemps que les killies qui disparaissent suite à l’assèchement du milieu. Il semble qu’une horloge biologique accélère inéluctablement leur métabolisme et les fait périr à l’issue d’un durée de vie prédéterminée. Il est possible , en aquarium, de prolonger leur espérance de vie par une baisse de la température. Une durée de vie de 18 à 20 mois peut alors être escomptée
Les Cynos classés dans le genre Simpsonichthys présentent des nageoires dorsale et anale bien développées ,prolongées par de longs rayons filamenteux. C’est au sein de ce genre que se trouvent les espèces les plus colorées . Ces killies proviennent principalement de l’Est Brésilien, des bassins hydrographiques des Rio Tocantin, Parana, et Sao Francisco. Il s’agit de petites espèces, de 3,5 cm à 5,5 cm pour les mâles . Les femelles sont plus petites d’un centimètre et présentent toutes une coloration brun olivâtre marquée d’une ou plusieurs taches noires au milieu du corps. Le genre compte actuellement 24 espèces, essentiellement découvertes et décrites dans les années 90, mais les ichthyologues brésiliens mènent actuellement une exploration systématique de tous les points d’eau temporaires. Plusieurs nouvelles espèces de Sympsonichthys sont actuellement en attente de description et nul doute que bien d’autres sont encore à découvrir.
Pour en conclure avec ce genre, il est intéressant de remarquer que deux killies sont classés temporairement au sein des Simpsonichthys: S. whitei S. myersi ( auparavant genre Nematolebias).
Huit espèces constituent le genre Megalebias qui, comme son nom le laisse supposer, regroupe des poissons de grande taille, de 10 à 15 centimètres. La teinte dominante est le gris bleuté ou le beige. Le corps massif rappelle souvent celui d’un cichlidé ( un Astronotus pour M. robustus). L’oeil est barré d’une bande verticale noire, chez les deux sexes. Les femelles sont d’une taille légèrement inférieure à celle des mâles et surtout, leur corps est parsemé de marbrures brunâtres. Plusieurs tentatives de maintenance de ces espèces sur plusieurs générations ont été tentées mais aucune n’a été couronnée de succès jusqu‘à présent. L’échec semble dû à une température d’élevage trop haute et surtout, à l’absence de fluctuation saisonnière des conditions de maintenance. Une différence entre les températures diurne et nocturne ainsi qu’une baisse saisonnière jusqu’à 15°C, voire 10 °C, pour reproduire les conditions de vie dans la région d’origine , semblent être indispensables
Les lieux de vie
Les Cynolebias sont endémiques du continent sud-américain. Leur aire de répartitition s’étend des régions côtières du Brésil au Rio de la Plata, en Argentine, en passant par le l’Uruguay et le Paraguay. Cette grande distribution implique une diversité des régimes climatiques : tropical, sub-tropical et méditerranéen (californien). Le point commun de tous les biotopes fréquentés par les Cynos est l’alternance d’une période d’assèchement des milieux aquatiques , d’une durée de un à six mois, avec une autre période d’abondance des eaux.
Dans les régions soumises à un climat tropical (Brésil , Paraguay) les points d’eau s’assèchent consécutivement à une hausse des températures et à une diminution progressive du régime des pluies. L’amplitude annuelle de la variation des températures est relativement peu importante, de 22 à 28 °C.
Dans les régions plus australes (Uruguay, Argentine), c’est le degré d’évaporation lié à la température de l’air qui régit le niveau des eaux dans les milieux aquatiques temporaires et non le régime des pluies . Une hausse conséquente des températures induit un assèchement des points d’eau de faible profondeur qui sont les lieux de vie les plus fréquents des Cynolebias. Il est important de remarquer que l’amplitude annuelle des températures est cette fois importante. La moyenne est de 10 °C en hiver (mois de juillet, c’est l’hémisphère sud !) et de 25 °C en été ( décembre) . Le minimum relevé dans la région de Buenos Aires ( Argentine ) est de -3°C et le maximum de 40,5 °C. C’est dire l’adaptabilité des Cynos originaires de ces régions !
Dans leurs contrées d’origine, les Cynolebias peuplent les mares, les trous d’eau de surface très réduite, les marécages, les prairies inondées et également les zones de débordement du réseau hydrographique. Ils fréquentent aussi les fossés bordant les voies de communications . Tous ces biotopes ont pour caractéristique d’être saisonniers . Après assèchement, dans les régions australes, ces lieux sont souvent colonisés par des plantes palustres ou herbacées qui envahissent le sol des biotopes, de l’extérieur vers l’intérieur. Dans les régions tropicales, il ne subsiste qu’une surface craquelée sous laquelle demeure cependant une humidité relative, sous quelques centimètres de terre.
Lors de hautes eaux , les milieux fréquentés par les Cynos sont souvent en communication avec les eaux libres , ce qui explique la présence de poissons non annuels dans certaines “mares à Cynos”. Parmi ceux-ci , quelques vivipares du genre Cnesterodon , des silures des groupes Corydoras et Callichthys, des characidés et des espèces des genres Metinys, Astyanax, Geophagus ( un cichlidé) et Gymnotus. D’autres gros Cynolebias du genre Megalebias sont quelquefois sympatriques des petites espèces dont ils sont les prédateurs .
Une flore aquatique abondante est commune à la plupart des biotopes fréquentés par les Cynolebias . Les plantes les plus couramment rencontrées sont les espèces des genres Bacopa, Myriophyllum, Ludwigia, Eleocharis et Azolla, une plante flottante. Les berges sont souvent plantées de Scirpus et de roseaux.
L’eau de ces milieux aquatiques est en général peu profonde, de l’ordre d’un vingtaine de centimètres . Par contre, le fond est très souvent meuble sur plusieurs dizaines de centimètres. En cas de danger, les Cynos s’y enfouissent , ce qui rend leur pêche difficile. Les caractéristiques physico-chimiques de l’eau sont très variables suivant la région. Elles évoluent également au cours de l’année, suivant la température, le régime des pluies et le degré de pollution organique lié à la présence de bétail. Ceci est particulièrement vrai dans les régions de la Pampa, grand centre d’élevage bovin. Le P.H. fluctue de 5,7 à 7,9° et le T.H. de 0 à 30°. Les nitrites , les nitrates et la concentration en ammoniaque atteignent quelquefois des valeurs très élevées. Des conditions à ne pas reproduire dans nos aquarium !
Comment les installer ?
La reproduction des Cynolebias est indissociable de leur maintien en aquarium, à moins de ne jamais réunir mâles et femelles ! Dès la maturité sexuelle atteinte, c’est à dire souvent dès 9 semaines de vie, la reproduction est une des activités majeures des Cynos. Il faut dire que dans les biotopes de ces poissons, il ne reste qu’environ 7 mois avant l’assèchement total des points d’eau et donc de la mort des adultes.
La maintenance de toutes les espèces de Cynos requière un bac spécifique aux caractéristiques similaires.. Inadaptés à la concurrence alimentaire, bien que les mâles soient territoriaux, ils dépérissent rapidement en aquarium communautaire.
Pour les installer , de petits bacs d’une vingtaine de litres pour un trio conviennent parfaitement, excepté pour les grands Cynolebias . Pour eux, 50 litres par trio sont nécessaires. Une autre solution consiste à utiliser de grands bacs pour un minimum de trois trios . En procédant ainsi, le mâle dominant ne pourchasse pas constamment le même rival et ne risque pas de le tuer. Adaptés à la reproduction, les bacs doivent être fonctionnels et agréables, tant pour l’ oeil de l’aquariophile que pour les poissons. Le sol peut être recouvert de 4 à 5 cm de tourbe ou de feuilles de chêne. Elles doivent être brunes et avoir séjourné dans un seau d’eau jusqu’à être totalement submersibles. Une racine de tourbière garnie de Microsorum et des plantes flottantes ( brins de Myriophyllum , Ceratopteris.....) mettent les teintes des Cynos en valeur . Ainsi ombragé par des plantes de surface, l’aquarium sécurisera les Cynolebias qui sont majoritairement timides.
Côté technique, dans un aquarium à Cynolebias , la filtration la plus rationnelle est obtenue par un filtre gouttière de faible débit, excepté pour les grands spécimens , gros mangeurs. Pour eux, il faut opter pour un modèle plus puissant . Un avantage supplémentaire de ce type de filtre est l’absence de forts remous au niveau du rejet. Une légère modification est à apporter à la canne d’aspiration pour éviter l’aspiration du substrat. Elle doit être raccourcie pour se situer 4 cm au-dessus du sol.
Le chauffage utilisé est un classique combiné chauffant dissimulé derrière le décor. L’erreur la plus classique rencontrée dans le maintien des Cynos est une température excessive qui abrège considérablement la durée de vie de ces killies. Pour la maintenance des espèces argentine, sud brésilienne et uruguayenne, 21°C suffisent amplement ( nigripinnis, affinis, bellotti, viarius, adloffi, luteoflammulatus, .....). De nombreux aquariophiles les élèvent sans chauffage autre que celui de l’habitation. Les fluctuations entre les températures diurne et nocturne ainsi que saisonnières ont un effet bénéfique sur ces poissons. Les espèces originaires des régions comprises entre l’équateur et les environs de Rio de Janeiro se plaisent dans des eaux plus chaudes , aux alentours de 24 °C ( constanciae, whitei, fulminantis, magnificus, hellneri....).
Les caractéristiques de l’eau n’ont pas une grande importance pour ces killies. Veillez simplement à éviter les extrêmes et à renouveler hebdomadairement 10% de l’eau, pour limiter une baisse de P.H. liée à la présence de tourbe ou de feuilles de chêne.
La nourriture distribuée à nos pensionnaires exerce un effet direct sur leur santé et leur beauté. C’est également le cas pour les Cynos. Ce sont de bons mangeurs et dévorent avec appétit toutes les proies naturelles, vivantes ou congelées : vers de vase, tubifex, larves de moustique , enchytrées, daphnies, artémias adultes ou leurs nauplies......
Une fois acclimatés à leur nouvel environnement, les couples ne vont pas tarder à se reproduire. Les Cynolebias font partie des killies annuels qui plongent dans la tourbe pour y déposer leurs oeufs. C’est un spectacle unique dans le monde des poissons. A chaque plongée, le couple dépose un oeuf puis réapparaît après quelques secondes. Chaque femelle dépose ainsi quotidiennement plusieurs oeufs. Ce sont des poissons prolifiques; la production hebdomadaire de nombreuses espèces dépasse les 30 oeufs par femelle.
Les poissons-pluie
Dans la nature, les mois d’été ( l’hiver chez nous) marquent le glas de tous les Cynos. L’ancienne génération a totalement disparu par assèchement du milieu, mais la nouvelle attend, sous la boue desséchée ou sous les racines des herbes qui ont envahi les mares. Quand les pluies reviennent en mai et juin, les oeufs éclosent dans les heures qui suivent la création des premières flaques d’eau. Les petits “poissons pluie” grandissent alors très vite grâce à toute la micro faune aquatique qui se développe à ce moment dans les points d’eau.
En aquarium, l’aquariophile collecte tous les mois la tourbe au fond des bacs de Cyno , la presse pour en extraire l’eau excédentaire . Après vérification de la présence des oeufs , la tourbe est versée dans un sachet en plastique et conservée durant 8 semaines aux alentours de 25°C. Passé ce délai, le sachet est ouvert pour inspection des oeufs . Si la présence d’alevin dans les oeufs est constatée, la tourbe est mise en eau. Sinon, elle est remisée pour un mois supplémentaire. A l’éclosion, la plupart des alevins sont capables d’ingurgiter des nauplies d’ artémias . Pour les autres, il faut prévoir un élevage d’infusoires ou collecter du fin plancton de mare. L’eau à utiliser provient du bac parental et doit être relativement fraîche ( de 17 à 19 °C). Après les éclosions, la tourbe est à nouveau essorée , ensachée et stockée pour 15 jours supplémentaires. La seconde mise en eau procure souvent un bon nombre de nouveaux alevins. Nourris 2 fois par jours, les poissons grandissent vite et sont, pour la majorité ,sexués dès 8 semaines.
Le maintien des Cynolebias en aquarium et leur observation sont de grands moments dans la vie d’un aquariophile. Verser de l’eau sur un peu de tourbe et y trouver dans l’heure des alevins frétillants qui vont grandir et se reproduire en moins d’un an est une expérience unique ! Alors, si vous disposez d’un petit bac et que vous pouvez obtenir des oeufs de Cynos par un club ou des poissons chez votre commerçant aquariophile ( il faut les commander), n’hésitez surtout pas .
Quel avenir pour les Cynos ?
Que réserve l’avenir pour les Killies Annuels Sud Américains en général et les Cynolebias en particulier ?
En Argentine et en Uruguay, les Cynos ne semblent pas en danger. La démographie et l’expansion urbaine ne menacent pas l’environnement. Mieux, l’extension des voies ferrées et des routes dans ces pays nécessite la création systématique de fossés qui sont périodiquement inondés. Les niches écologiques ainsi créées sont rapidement colonisées par des Cynolebias. Très fréquemment, une population de poissons est nommée d’après le numéro de la route bordée par le fossé et par le point kilométrique. Par exemple : Megalebias prognathus, Ruta 9, Department Rocha, Uruguay . Ou encore :Austrolebias nioni, km 331, Ruta 26, Uruguay.
Au Paraguay, les biotopes à Cynolebias, du Chaco ( une immense plaine sauvage ,difficile d’accès ) et le Nord qui ressemble à la Floride sont préservés.
La grande inquiétude pour les passionnés de Cynos vient du Brésil. Certes, de nombreuses espèces de poissons annuels sont découvertes grâce à l’extension des routes, mais celles-ci sont destinées à l’expansion urbaine ou économique. A la saison sèche, l’habitat des Cynolebias ressemble au paysage sec environnant. Après la saison des pluies, les biotopes sont en eau et constituent une gêne pour l’urbanisation ou la création de zones économiques. Au retour de la saison sèche, les trous d’eau sont alors remblayés pour augmenter la surface utilisable à la “mauvaise” saison.
Dans ces régions, la présence des poissons annuels passe souvent inaperçue. D’ailleurs, ni les planificateurs ni les promoteurs ne semblent s’intéresser à des poissons sans intérêt économique pour la population locale, puisque trop petits pour être consommés.
Les solutions pour éviter que des espèces animales ne disparaissent avant même d’être décrites résident dans l’information sur l’importance de la biodiversité et dans la création de micro réserves animales (piscicoles) . La tâche semble bien difficile pour des régions en voie de développement dont le premier objectif est l’amélioration des conditions économiques.